«Rien n'est plus facile que de dénoncer un malfaiteur; rien n'est plus difficile que de le comprendre» ---Fédor Dostoïevski

dimanche 19 avril 2009

(Lent) Déclin du Terrorisme en Europe, selon Europol

Le terrorisme a reculé en Europe en 2008, par rapport à l’année précédente, selon le rapport annuel publié par Europol (TE-SAT 2009). Il y a eu 515 attaques, dont 90% ont réussi, menées dans sept états membres de l’Union Européenne (UE). Néanmoins, cette baisse d’activisme doit être nuancée par un accroissement des activités de propagande terroristes, surtout islamistes, en vue de recruter de nouveaux membres. Ainsi, en 2008, le nombre de sites islamistes extrémistes publiés dans des langues européennes a augmenté, permettant à ces groupes de toucher une plus grande audience. Dans l’ensemble, la plupart des pays européens continuent de considérer le terrorisme islamiste comme la principale menace contre leur sécurité.

Une seule attaque a été menée en Europe au nom du djihad en 2008, en Grande-Bretagne. Ce chiffre contraste fortement avec les 397 attaques menées par des groupes séparatistes. Cependant, étant donné que les djihadistes cherchent à faire un maximum de victimes, alors que les séparatistes cherchent plutôt des cibles symboliques et matérielles, le niveau de menace varie de manière notoire. D’ailleurs, 187 individus ont été arrêtés en lien avec des enquêtes sur l’extrémisme islamiste, ce qui représente une légère diminution par rapport à 2007, mais demeure élevé. La plupart des individus arrêtés ne faisaient pas partie de grandes cellules, mais plutôt de petits groupes isolés, voire même agissaient seuls (‘lone wolves’), ce qui tend à confirmer une atomisation du terrorisme islamiste en Europe, facilitée par les nouvelles technologies tant au niveau de la communication que du recrutement (auto-radicalisation), et un rôle déclinant du leadership d’al-Qaïda davantage limité à l’inspiration idéologique et à l’aide à l’entraînement.

Les séparatistes restent les terroristes les plus actifs, même si leurs activités ont diminué par rapport à 2007. 98% des attaques séparatistes ont eu lieu en France (Corse) et en Espagne (Pays basque). Les terroristes corses et basques ne s’attaquent généralement pas au même type de cibles. Les premiers visent plutôt les propriétés privées, alors que les seconds visent les symboles du gouvernement. De manière intéressante, les services de renseignement espagnols ont noté un baisse d’utilisation d’explosifs commerciaux par l’ETA et un recours accru aux explosifs improvisés (IEDs), ce qui pourrait témoigner d’une difficulté d’obtenir des explosifs, mais indique aussi que les terroristes basques s’inspirent de modèles développés avec succès ailleurs, notamment en Irak.

Enfin, la seule forme de terrorisme ayant connu une augmentation en 2008 est le terrorisme d’extrême-gauche, qui a causé 28 attaques en Grèce, en Espagne et en Italie, sans faire ni blessés ni morts. En Espagne, le Groupe de Résistance Antifasciste du Premier Octobre (GRAPO) a été déclaré non-opérationnel suite à l’arrestation d’un certain nombre de ses derniers membres.

1 commentaire:

Frédéric a dit…

Selon un rapport américain, le terrorisme à baissé en effet dans le monde en 2008 :

http://www.state.gov/s/ct/rls/crt/2008/index.htm

''Selon les statistiques recueillies pour ce rapport par le Centre national du contreterrorisme (NCTC), il y a eu 11.770 attentats terroristes dans le monde en 2008, soit une baisse de 18 % du total de 14.506 en 2007. Le nombre de décès causés par des attaques terroristes en 2008 était de 15.765, soit 30 % de moins qu'en 2007 quand ces attentats avaient fait 22.508 morts. 19 citoyens américains figuraient parmi les morts en 2008, contre 33 durant l'année précédente''

Mais quand j'ai posé la question de savoir si les pertes civiles en Irak et Afghanistan était comprit dans les chiffres via internet au Département d'État car il était évident que les pertes militaires US ne le sont pas, René J. Soudée du '' French Translation Service'', n'a pu que me répondre qu'il n'en sait rien et qu'il fait se méfier de ses statistiques à qui on peut faire dire n'importe quoi.