Le New York Times revient ce matin sur la prolifération des madrassas (écoles coraniques) au Pakistan, et plus particulièrement au Penjab. Peu de choses nouvelles dans cet article, mais cela vaut quand même de souligner (une fois de plus) que le problème de la violence et de la radicalisation n'est pas tant lié à la pauvreté qu'à la non gouvernance. Voici l'extrait le plus intéressant:But if the state has forgotten the children here, the mullahs have not. With public education in a shambles, Pakistan’s poorest families have turned to madrasas, or Islamic schools, that feed and house the children while pushing a more militant brand of Islam than was traditional here.
Les familles dans cette région ont toujours été pauvres, mais les madrassas n'étaient pas aussi populaires et ne le sont que parce que les autorités étatiques sont totalement absentes.
L'article fait ensuite le lien entre madrassas et terrorisme. J'ai toujours été assez prudent sur les connexions trop directes entre ces deux éléments. En effet, les terroristes ne viennent pas toujours d'une éducation islamiste radicale dès l'enfance. Bien sûr, la socialisation joue un rôle très important, comme souligné de nombreuses fois dans ce blog. Mais il n'y a à cet égard pas de déterminisme. Islamisme radical n'est pas terrorisme. Et le terrorisme (même islamiste) n'a pas forcément besoin d'une structure d'éducation radicale. Le terrorisme repose en fait plutôt sur des structures informelles.
Ayant dit tout cela, et sachant qu'il existe des études statistiques montrant l'absence de lien entre terrorisme et madrassas, je suis tout de même frappé par le constat suivant, fait par la police pakistanaise:
In an analysis of the profiles of suicide bombers who have struck in Punjab, the Punjab police said more than two-thirds had attended madrasas.
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