Le conflit qui se joue entre Israël et le Hamas dans le bande de Gaza en ce moment ne se limite pas aux échanges de feu sur le champs de bataille. Bien sûr, les frappes israéliennes et les lancements de roquettes palestiniennes constituent l'élément central de cette guerre. Car, pour Israël, il s'agit d'affaiblir le Hamas et de maintenir sa "capacité de dissuasion". Du côté du Hamas, il s'agit de ne pas perdre la face et de démontrer sa résilience. En effet, si le Hamas ne perd pas, il gagne.
Mais la guerre est aussi, en grande partie, une guerre de propagande. D'un côté, les Israéliens veulent convaincre que le Hamas est un groupe terroriste, qui tue d'innocents civils et qui est responsable pour l'absence de paix au Proche-Orient. Afin de s'assurer que c'est bien cette vision du conflit qui sera véhiculée, les autorités israéliennes empêchent les journalistes d'entrer dans Gaza, pour éviter qu'ils ne montrent les images de victimes palestiniennes (surtout femmes et enfants). En outre, Israël prend soin de contrôler son message sur internet. Ainsi, les forces armées (IDF) ont créé une chaîne sur 'Youtube' où l'on peut voir notamment des frappes aériennes chirurgicales, censées démontrer la discrimination effectuée entre civils et combattants palestiniens.
De l'autre côté, les responsables du Hamas utilisent les bombardements israéliens pour démontrer ce qu'ils qualifient de "terrorisme d'état" et de "colonisation sioniste". Les images des victimes civiles sont montrées sur al-Aqsa TV, la chaîne du Hamas, et répercutées sur tous les forums islamistes. Les forces israéliennes ont bombardé les quartiers généraux de la station (la guerre de propagande consiste aussi à essayer d'empêcher la propagande de l'adversaire), mais celle-ci continue d'émettre depuis une unité mobile. Le Hamas est également présent sur l'internet, un outil déjà bien maîtrisé par les islamistes. A un moment, le Hamas avait même créé 'Aqsatube', une copie de 'Youtube' pour les djihadistes, mais ce site a été mis hors service depuis lors.
La "guerre de propagande" comprend également des campagnes d'attaques virtuelles sur les sites ennemis. Ainsi, par exemple, un certain nombre de hackers arabes ont piraté plusieurs importants sites internet israéliens en remplaçant la page d'accueil par des messages du type "Arrêtez le massacre".
«Rien n'est plus facile que de dénoncer un malfaiteur; rien n'est plus difficile que de le comprendre»
---Fédor Dostoïevski
mercredi 7 janvier 2009
Conflit à Gaza: La Guerre est aussi sur la Toile
Publié par Europe in the World à 06:40
Libellés : Cyber, Proche-Orient, Terrorisme
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