«Rien n'est plus facile que de dénoncer un malfaiteur; rien n'est plus difficile que de le comprendre» ---Fédor Dostoïevski

mercredi 29 octobre 2008

La Dissuasion Aujourd'hui

Le Secrétaire américain de la Défense, Robert Gates, a déclaré que tout pays ou groupe qui aiderait un groupe terroriste à obtenir des substances nucléaires, chimiques ou biologiques, serait tenu "entièrement responsable". Cette déclaration est, comme le souligne le New York Times, l'une des articulations les plus complètes du principe de dissuasion, datant de la guerre froide, appliqué à la guerre contemporaine contre le terrorisme. Jusqu'à présent, ce principe était largement sous-entendu (à part, justement, dans les cercles néoconservateurs).

Reste que cette politique de dissuasion doit maintenant être formulée de manière un peu plus précise. Il faut établir une procédure de réponse appropriée à la nouvelle menace. Les Etats-Unis iront-ils jusqu'à la menace nucléaire? En effet, le trafic de matières nucléaires pourrait, notamment au Pakistan, être le fait de soldats ou d'agents des services sercets, à l'insu du pouvoir central. Quelle réaction serait alors nécessaire?

Ces nouvelles déclarations, parallèlement, soulignent encore que les grands principes de la guerre froide sont loin d'être dépassés, et qu'il ne faut pas oublier toutes les leçons apprises pendant un demi-siècle. Au contraire, il faut continuer à étudier la guerre froide qui est riche en enseignement, notamment au niveau de la dissuasion et de la "guerre idéologique".

Notons enfin que ces déclarations de Gates surviennent alors que Mohamed El-Baradei, le directeur de l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (AIEA), vient de déclarer qu'il y avait un nombre effrayant de vols ou de pertes de matériaux nucléaires.

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