Je me suis déjà étendu assez longuement dans ce blog sur le concept de "loup solitaire" ou "lone wolf". Cependant, il faut reconnaître que la littérature sur le sujet est plutôt rare. Donc, il est toujours agréable de tomber sur de bons textes. En voici deux.
Le premier, et le plus important, est cet ouvrage publié par le COT-Instituut voor Veiligheids en Crisismanagement. Pour commencer les auteurs fournissent une définition des loups solitaires qui répondent à 4 critères:
In the case of lone-wolf
terrorism, such intentional acts are committed by persons:
(a) who operate individually;
(b) who do not belong to an organized terrorist group or network;
(c) who act without the direct influence of a leader or hierarchy;
(d) whose tactics and methods are conceived and directed by the individual
without any direct outside command or direction.
Les auteurs suggèrent également que psychologiquement et socialement, les loups solitaires ne seraient pas des terroristes comme les autres. En effet, il y aurait un plus grand pourcentage d'individus déséquilibrés parmi les loups solitaires qu'au sein des groupes terroristes. En outre, le fait d'agir seul serait dicté par un malaise social, ou une incapacité à se mêler à la société. Ce qui n'empêche cependant pas les loups solitaires de s'identifier avec un groupe extrémiste, même s'ils n'en font pas partie...
L'étude démontre également que les loups solitaires sont beaucoup plus difficiles à arrêter, du fait de leur isolement (ce qui rend inefficace les stratégies traditionnelles de contre-terrorisme). Un phénomène de copycat est également parfois observé, ce qui oblige les autorités à redoubler de vigileance lorsqu'un premier loup solitaire débute son action.
La deuxième lecture, beaucoup plus courte, est une intéressante réflexion publiée par l'EastWest Institute sur le dernier attentat de Jérusalem le 2 juillet.
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