George W. Bush a mené une présidence agressive. Il a menacé tour à tour la Corée du Nord, la Syrie, l'Iran. Mais embourbés en Irak et en Aghanistan, les Etats-Unis ont-ils les moyens de cette diplomatie coercive? L'Amérique est-elle capable de se lancer dans une nouvelle guerre et de la gagner? Si l'on en croit le magazine américain Foreign Policy, la réponse est non.
Foreign Policy vient de publier son "Military Index", une évaluation de l'état de santé de l'armée américaine sur base d'un sondage réalisé auprès de 3.400 officiers des différents corps de l'armée. Selon cet index, l'armée américaine va mal, très mal.
Tout d'abord, les effectifs manquent. 88 pourcent des officiers interrogés ont déclaré que la guerre en Irak a réduit "dangereusement" les capacités de l'armée. L'armée de terre est celle qui inquiète le plus les officiers, alors que la force aérienne s'en sort le mieux, malgré un score relativement bas.
Pour pallier le manque de soldats, trois-quart des répondants proposent d'offrir la nationalité américaine à ceux qui servent sous le drapeau américain. Près de 60 pourcent proposent également de faciliter l'intégration d'individus sans diplôme. Mais seulement une très faible minorité disent qu'il faudrait donner plus d'exemptions pour les criminels et les délinquants. Les militaires sont donc prêt à accepter une armée plus 'stupide', mais pas une armée de criminels. J'avais déjà expliqué les dangers de la 'stupidisation' et de la 'criminalisation' de l'armée américaine dans un article précédent. Près de 50 pourcent des officiers proposent enfin d'augmenter les primes pour ceux qui décident de s'engager. L'armée vient justement de dévoiler son intention d'offrir 40,000 dollars à toutes les nouvelles recrues.
Concernant la diplomatie coercive des Etats-Unis, 80 pourcent des officiers ont déclaré qu'il n'était pas raisonnable de se lancer dans un nouvelle guerre. L'armée américaine serait particulièrement mal préparée pour attaquer l'Iran, l'un des adversaires les plus probables de l'Amérique. Concenant la torture, les officiers se sont montrés divisés. La moitié sont prêts à accepter l'utilisation de la torture dans certaines conditions.
Pour finir, les officiers ont indentifié deux domaines particuliers où des adaptations sont nécessaires dans le futur: plus de forces spéciales, et de meilleurs services de renseignement.
«Rien n'est plus facile que de dénoncer un malfaiteur; rien n'est plus difficile que de le comprendre»
---Fédor Dostoïevski
mercredi 20 février 2008
L'Armée Américaine Pas Prête pour une Autre Guerre
Publié par Europe in the World à 00:22
Libellés : Etats-Unis, Militaire
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire