Un article paru dans le Washington Post de ce mardi donne de plus amples informations sur l'assassinat de Abu Laith Al-Libi. Le leader de la branche lybienne d'al-Qaïda avait été tué le 29 janvier par deux missiles Hellfire tirés depuis un drone (avion sans pilote) de la CIA, l'agence d'espionnage américaine.
Selon des officiels américains, la CIA a agi de son propre chef, ne prévenant le gouvernement pakistanais qu'une fois l'opération lancée. Les mêmes sources ont dit au Post qu'il s'agissait là d'une stratégie de plus en plus privilégiée par la CIA. Des informations sont fournies par des agents américains et pakistanais sur le terrain, la CIA lance une opération et puis seulement avertit le président Pervez Musharraf.
Ces déclarations soulignent une nouvelle fois les relations ambigües entre Washington et Islamabad en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme. Richard Clarke, un ancien conseiller en contre-terrorisme pour les présidents Bush et Clinton a déclaré: "Les Etats-Unis se retrouvent dans une situation où ils doivent envoyer une délégation de haut niveau pour taper sur les doigts de Musharraf, et apprendre alors dans la semaine qui suit qu'une cible [terroriste] importante a été identifiée. Ensuite, Musharraf nous ignore à nouveau, jusqu'à l'envoi d'une autre délégation".
«Rien n'est plus facile que de dénoncer un malfaiteur; rien n'est plus difficile que de le comprendre»
---Fédor Dostoïevski
mardi 19 février 2008
Le Cas Al-Libi Révélateur des Relations Etats-Unis/Pakistan
Publié par Europe in the World à 16:52
Libellés : Al-Qaïda, Etats-Unis, Pakistan, Terrorisme
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2 commentaires:
Entre la diplomatie et l'efficacité sur le terrain, il faut choisir...
Je dirais qu'il ne faut pas toujours choisir. Et quand un pays est forcé de choisir, ce n'est jamais un signe positif, ni pour les relations entre les deux pays, ni pour l'efficacité sur le terrain.
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